mardi 22 décembre 2009

Érosion du français?

J'arrête pas d'entendre parler du fait que le français est en disparition à Montréal. Richard Martineau a écrit dernièrement qu'à chaque fois qu'il va dans un commerce, il se fait servir en anglais.

C'est drôle, parce que j'ai passé la journée dans le centre-ville, dimanche. Si il y a un endroit reconnu pour son manque de français, c'est bien le centre-ville!

Premier arrêt, La Baie. Si il y a un magasin dans le centre-ville qui est anglophone, c'est La Baie. Me femme m'achète un complet pour Noël, donc on se rend dans la section pour hommes. Les deux préposés qui m'ont aidé m'ont d'abord abordé en français. On a poursuivi la conversation en anglais, mais tous les préposés que j'ai vu dans ce département parlaient français.

Ensuite, toujours à La Baie, nous allons dans les bijoux, pour un cadeau pour elle. On commence par Swarovski, où je ne peux dire vraiment quelle langue elle parlait, puisqu'elle ne parlait pas du tout. Ensuite, dans la section des montres, la représentante des montres Guess nous accueille en français.

Direction Place Montréal-Trust. Ma douce moitiée doit aller chez Reitmans, où elle essaie le magasin au complet (c'est pas nouveau! ;) ). Je reste à l'extérieur pour contempler le gigantesque sapin de Noël du Montréal-Trust. (anecdote: c'est à ce moment que j'ai lu sur mon Blackberry que Brittany Murphy est morte!). Ma femme m'appelle pour que je lui donne son avis. La préposée la conseille en français. La caissière lui dit "Ça fera quarante-deux et soixante-trois". (Juste ça? Elle a essayer tout ça pour finir avec une paire de pantalon?).

Ensuite, un arrêt chez le plus anglophone des stands à café: Starbucks! C'est le temps des fêtes, et je veux mon classique. La caissière me donne le classique "Bonjour / Hi!". Je commande en anglais, parce que je ne sais pas comment dire "Venti Peppermint Hot Chocolate" en français sans avoir l'air con. Mais je note que certaines personnes se font servir en français sans problème.

On monte quelques étages vers le Indigo. Je tombe sur un livre sur la carrière de Ray Scapinello, ancien juge de ligne de la NHL (j'en oublie presque le cadeau à ma femme sur un comptoir), et la saison 2 de 24 à 20$. À la caisse, la caissière commence en français, j'ai poursuivi en anglais, elle demande à sa collègue de l'aide en espagnol, et elle me dit "Bonne journée!". Je suis confus...

On termine la journée par un souper chez Carlos & Pepe's. La serveur nous accueille en français, mais par habitude, ma femme poursuit la conversation en anglais. Et lorsque la serveuse nous demande "Would you like something to drink?", elle lui répond "Non, seulement de l'eau!". Le reste de la soirée s'est déroulé en français.

Ma femme et moi sommes complètement bilingues. Elle a étudié à Champlain et Concordia, et moi je regarde The Price Is Right depuis que j'ai deux ans. Alors je me disais que peut-être étant donné le fait que je me fous de la langue de la personne qui me sert, je ne voyais pas de problème. Mais après ma journée de dimanche, je me dis que le français se porte encore très bien à Montréal!

Je sais que c'est seulement une journée, mais j'essaie de me rappeler la dernière fois qu'on a refusé de me servir en français. Même un dépanneur à NDG m'a déjà servi en français!

Je me demande sérieusement où est-ce que M. Martineau va magasiner...

0 commentaires:

Publier un commentaire